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Les contes érotiques

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Derrière ton rideau de toile   La ceinture de joie

 

Derrière ton rideau de toile

 

J'ai écrit ce conte pour toi lectrice d'Arabie Saoudite ou des Émirats Arabes Unis ou du Liban, peut-être même du Qatar, à moins que ton cœur libre ne batte au Koweït, en Turquie, en Iran … ou que sais-je encore.

Par tromperie, félonie et médecine secrète je suis arrivé jusqu'à toi portant caché sous ma langue les mots brûlants d'une poésie d'Amour.

Derrière ton rideau de toile la lumière complice m'a livré les contours d'une beauté en souffrance. Au premier soupir de ta bouche mon âme déchirée s'est rendue à tous les risques de la tempête.

Alors j'ai commencé le récit du berger amoureux. Il était question d'un homme jeune et très beau. Il gardait dans la montagne le troupeau d'un maître exigeant. Réputé pour sa fortune et la beauté de son unique fille.

Mais tu m'interrompis … les contes mensongers ne t'intéressent plus.

Parle-moi des blessures qui font tant souffrir qu'elles deviennent indispensables.

J'ai baissé les yeux devant l'étendue ton savoir, gazelle prisonnière, avant de commencer l'histoire du voyageur qui a oublié son chemin de retour.

Il n'ignore pas venir de quelque endroit où l'attendent peut-être patiemment ceux qui l'aiment, mais il a tant marché que seul le hasard pourrait maintenant lui permettre de recroiser les doux parfums de l'enfance.

Ton rideau a bougé sous la pression d'une main nerveuse.

Parle-moi de cet homme !

Il est né dans la richesse pour découvrir qu'elle lui convenait comme un habit de mauvaise taille. La proclamation de son reniement fut la mère de toutes ses blessures. Pour oublier jusqu'à la langue de son clan il dut s'écarter du chemin pavé de gloire, croisant sur sa route cabossée des armées en défaite dont il brandit valeureusement les couleurs jusqu'à des pleines ravagées par la souffrance vaine.

A-t-il connu l'Amour au moins ?

Il l'a vu parfois se dessiner dans des regards comme un lieu fertile qui n'existerait pas et dont certains fous veulent acquérir à prix d'or l'itinéraire. Il a même appris à dire : je t'aime.

Dis-moi franchement … cet homme existe-t-il vraiment ? A quoi ressemble-t-il ?

Pourquoi mentirais-je à celle qui ne me veut aucun mal ?

Cet homme existe.

Il ressemble à celui dont la peau est chaude comme le pain du matin, à celui dont le cou recèle un parfum de vent, à celui dont le goût de la bouche se confond à la liqueur d'anis. Son corps est un fin vaisseau. Ses muscles de somptueuses voilures. Sa voix est une pluie pour le sable. Il se déplace en silence pour mieux entendre les murmures de l'intérieur …

Ses yeux ! … comment sont ses yeux ?

Ils ont hélas la couleur triste de la lucidité. Ils préfèrent fixer l'horizon du possible que de s'appesantir sur l'imperfection de ce qui est, mais jamais ils ne se détournent devant la souffrance. Tu aimerais ces yeux là gazelle. Une mare tiède et peu profonde où ton pied peut s'avancer en confiance.

Sous le rideau s'est glissé vers moi le plus joli pied qu'il m'ait été donné de contempler à ce jour. Pour être sûr de son offrande je l'ai d'abord effleuré d'un seul doigt. Un léger mouvement d'orteils m'a rassuré sur ton intention. Mon émotion fut intense. J'ai posé ma bouche sur chacun de tes ongles, passant ensuite ma langue entre chaque phalange potelée. J'ai reçu en retour un long soupir avant que ton corps invisible me divulgue les premières essences de son intimité ouverte. J'ai soulevé ma robe. De mon sexe dressé j'ai caressé la plante de ses pieds. Ses orteils m'ont saisi alors qu'une vague s'est emparée d'elle vers un large qui ne rend jamais son butin. Ses essoufflements de nageuse en perdition se sont mariés au geyser rauque de ma semence. Ma main tenant fermement son pied roulant sur mon sexe contre le bas de mon ventre.


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Et puis peu à peu le vent s'est calmé. Elle a rapidement repris ton bien.

Vas-t-en ! … maudit poète !

 

 

La ceinture de joie

 

Oh ! femme orientale, fragile fleur de serre, j'ai écrit ce conte pour épandre sur ton centre la même pluie du matin qui sauve le pétale assoiffé de vie.

Il y avait un marchand de bijoux que tout le monde connaissait et dont personne pourtant n'avait vu le visage. Il portait, à la manière des hommes du désert, un ample vêtement qui l'enveloppait totalement. De son corps n'apparaissaient que ses longues mains d'artiste, ses pieds nus en sandales et par l'ouverture étroite de son turban ses mystérieux yeux sombres cernés de khôl.

Un jour, une jeune femme de haut rang de ses clientes croisa son regard par inadvertance. Elle en fut si troublée qu'elle ne put le supporter et s'effondra sur le sol. La nouvelle fit rapidement le tour du pays. Il n'était pas une maison où ne s'abritent des rires moqueurs à l'encontre de la pauvre naïve qui n'avait su se contrôler. Pourtant au fond de chaque gorge sonore se tapissait le doute, la crainte diffuse d'être aussi fragile dans les mêmes circonstances.

On ne savait pas très bien d'où venait cet homme mais on savait qu'il montait parfaitement à cheval, que sous son vêtement, comme un serpent venimeux, se tapissait un large couteau yéménite, que son expertise en pierres précieuses n'était plus à prouver, qu'il vivait dans une vaste demeure retirée du monde, que parfois même … il se déplaçait en tapis volant. Tout cela contribuait à le rendre indispensable pour les belles qui désiraient se faire offrir une parure digne de leur beauté.

Pour son commerce de luxe il était constamment accompagné d'une ravissante jeune femme blonde nommée Irénée. On eut pu comparer ce couple étrange à une rare pièce de monnaie dont par inadvertance chaque face eut été frappée par un peuple différent. Autant le bijoutier protégeait ses secrets, autant Irénée était ouverte et volubile jusque dans ses vêtements qui laissaient toujours entrevoir le chant mélodieux de quelques magnifiques courbes roses.

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Irénée prenant quelques instants de repos

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Ils furent un jour invités chez un prince qui désirait offrir quelques cadeaux à sa jeune épouse. Comme il était de coutume, Irénée seule rencontra la cliente en intimité.

Irénée aimait les femmes. Bien qu'elle ait connu des hommes souvent beaux, riches, parfois intelligents et raffinés, elle avait découvert que son penchant naturel la conduisait toujours vers les femmes. Le seul homme qu'elle eût pu peut-être vraiment aimer, son Maître, elle ne le connaissait, le ressentait, que par l'intermédiaire de son art. Mais cet "intermédiaire" était si puissant, si intime, si sensuel, qu'il suffisait à toutes ses exigences. Au-delà, il ne lui semblait guère possible de s'aventurer sauf à redouter les affres d'une passion dévorante qui finirait immanquablement par l'enlaidir. Par chance son Maître ne l'avait jusque là jamais déçue. Parfois même il lui arrivait de se demander comment cet homme, qui n'était après tout qu'un homme, pouvait avoir autant d'intuition sur les désirs les plus affolants qu'une femme est capable de sécréter quand l'envahit le tsunami du désir.

 

 

La princesse se prénommait Aicha. Au premier coup d'œil Irénée fut séduite par sa beauté toute orientale. Comme le ferait un homme dans les mêmes circonstances elle s'attarda un instant sur le visage rayonnant pour rapidement descendre au niveau d'une poitrine qu'elle soupçonnait de belle taille, au tétons appétissants. Les salutations de convenance amenèrent les deux jeunes femmes autour d'une table basse en pierre de marbre rose. Aicha était vêtue d'une jupe longue en tissu rouge à larges mailles. Une ceinture noire marquait sa taille. Ses seins libres n'étaient protégés que par la finesse d'un chemisier de lin écru. Irénée admira, pensive, le dessin de la hanche ronde ainsi que les mollets bien dessinés des deux jambes appétissantes dont les mouvements sur le siège laissaient parfois entrevoir la perspective de cuisses avenantes.

Irénée savait et aimait vendre. Pour une femme existe-t-il commerce plus jubilatoire que la bijouterie ? A ce plaisir inné de manipuler les plus parfaits joyaux, se combinait l'avantage d'approcher les plus belles femmes et parfois de si près qu'il serait parfaitement indécent d'en parler.

A tous ces avantages s'en ajoutait encore un. Essentiel. Les bijoux du Maître n'étaient pas communs. Pratiquement il était impossible de les voir sur les clientes lors de manifestations ou soirées. Si elles les portaient, ce qui était probable, ils n'étaient visibles de personne. Seule la peau cachée pouvait témoigner de l'émoi que ces parures secrètes pouvaient susciter. Bien sûr on savait qui avait reçu la visite du bijoutier. On en concluait donc que telle ou telle devait porter sur son corps une de ces œuvres uniques en leur genre. Mais était-ce sous la poitrine, autour de la cuisse, dans le creux de l'aine, sous les aisselles, au bas des reins, entre les fesses, sur la plante des pieds, … mystère ! Aucune d'elle n'eût révélé pour un empire l'endroit de son corps qui gazouillait sous ce plaisir. Les hommes n'étaient évidemment pas les derniers à être piqués par le démon de la curiosité. Ceux qui avaient offert à leur épouse une de ces œuvres en connaissait parfaitement la force érotique. Ils imaginaient donc, à bon droit, que d'autres épouses offraient à leur mari des plaisirs inégalables auxquels ils devraient à jamais renoncer. Quelle frustration pour ces hommes riches et puissants. Les seuls qui possédaient toutes les clés de ces mystères, qui pouvaient en quelque sorte regarder à travers les vêtements de ces dames, c'était Irénée … et le Maître bijoutier. Cette position et ce savoir les rendaient aussi importants, sinon plus, que le plus puissant d'entre eux.

Irénée ne venait pas avec une valise pleine de colifichets qu'on déballe sur une table. Elle s'entretenait d'abord avec sa cliente pour essayer de circonscrire au mieux la scène qui accueillait son désir. Bien souvent les clientes ne savaient pas ce qu'elles voulaient. De plus, connaissant la réputation du "Bijoutier", elles étaient incapables de formuler une envie qui, pensaient-elle, risquerait de paraître comme trop timorée ou par trop extravagante. Irénée les mettaient tout de suite à l'aise en leur faisant entrevoir quelques possibilités. Excellente psychologue, il lui fallait généralement peu de temps pour découvrir les goûts secrets, les aspirations refoulées.

Aicha possédait manifestement une très belle poitrine qui avait cependant tendance à s'alourdir. Irénée devina que la belle aimerait quelque chose qui puisse à la foi attirer mais aussi servir. Une sorte de soutien qui serait un bijou ou inversement. Elle savait que son Maître était capable de créer sans coup férir ce genre de joyau qui emprisonne les seins dans de très fines chaînettes d'or comme un couple de colombes amoureuses. Il lui fallait seulement pouvoir regarder la poitrine élue, en toucher la fermeté, en dessiner et retenir mentalement le galbe. Pour évacuer toute gêne, Irénée donna quelques détails sur les possibilités tout en dégrafant sa propre chemise, exposant sans pudeur sa propre poitrine sous les yeux de Aicha. Cette dernière se sentit rassurée. Après quelques minutes, les deux jeunes femmes étaient en grande discussion, leurs seins exposés à la lumière. Irénée touchait, caressait en riant. Comparant sa poitrine plus menue qu'elle aurait aimé avoir aussi développée que celle d'Aicha. Flattée, cette dernière réagissait violemment aux caresses subtiles sur ses mamelons qui fusaient en épais pédoncules sensibles. Irénée se sentait fortement troublée par ces fruits appétissants. Son intérieur intime le manifestait d'une abondante suppuration.

Aicha était fort curieuse d'en connaître plus sur celui qu'Irénée appelait très respectueusement : "mon Maître". Au terme de quelques rires elle lui demanda :

Dis-moi Irénée, n'es-tu pas frustrée de voir tous ces bijoux portés par d'autres ? N'as-tu pas toi aussi envie d'en posséder ? Ton Maître ne t'en n'a-t-il jamais offert ?

Irénée répondit avec un sourire malicieux :

Je porte de lui le plus précieux bijou qu'une femme puisse espérer.

La curiosité de Aicha était à son comble :

Mais … de quel bijou s'agit-il ? Le portes-tu ici ? Maintenant ?

Il s'agit d'une ceinture de joie. Je la porte ici, sous ma jupe.

Sous ta jupe ? Mais ta jupe est déjà très fine … et je ne devine rien qui puisse être un bijou de si grande valeur.

Aicha, très excitée, voulait pousser Irénée à lui dévoiler un si précieux trésor. Il n'en fallait pas tant pour cette dernière qui savait habilement mener sa barque vers les quais de son propre désir.

Veux-tu que je te la montre ? lui demanda-t-elle ingénument.

Oh ! Oui ! Montre-la moi je suis si curieuse de savoir ce qu'il en est.

Bon, mais tu sais il s'agit d'un bijoux très intime et je suis un peu gênée…

Ne le sois pas … tu vois bien que nous sommes toutes les deux déjà presque nues.

Irénée s'assit sur un canapé, serra ses longues jambes avant de remonter ses mains le long de ses cuisses jusqu'à la taille où elle saisit le bord de son slip transparent, le retirant avec grâce devant les yeux troublés de Aicha et le déposant délicatement dans son sac. Aicha regardait fixement le haut des cuisses que la jupe n'avait pas recouvert après le déshabillage. Elle se sentait attirée par cette peau claire, parfumée. Irénée se leva devant Aicha et lentement remonta sa jupe jusqu'à la taille, dévoilant une partie seulement du mystère.

Aicha avait la gorge sèche. Ce n'était pas tant la fine ceinture, finalement anodine, ni cette autre chaînette verticale qui parcourait comme un serpent la blonde toison d'Irénée pour s'infiltrer dans le creux de ses lèvres intimes, qui lui procurait la tension d'un alpiniste attaché à la corde qui le mène au sommet de quelque montagne étincelante, mais plutôt le sentiment d'un secret à découvrir, tapis depuis longtemps à l'intérieur d'elle-même.

Irénée se réassit devant la belle et très lentement releva et écarta le compas de ses magnifiques jambes, découvrant ses replis les plus secrets dans lesquels s'engouffrait la chaînette verticale. Les longs doigts aux ongles rouges se glissèrent jusqu'à l'orifice, saisirent la chaînette et se mirent à tirer doucement. C'est alors qu'apparut le véritable joyau. Une longue forme oblongue en or pur, travaillée de milles fioritures ajourées dont la courbe des plus longues se terminait rassemblée en un magnifique gland autour d'une pierre de lune opalescente.

Irénée, les yeux fermé, la tête basculée en arrière, retirait l'objet comme se retire le sexe d'un homme. Au dernier moment elle le repoussait vers son intérieur en émettant un léger soupir de contentement. Aicha était profondément perturbée. Frustrée même de n'être pas intimement associée à cette magique danse de jouissance. Puis Irénée rouvrit ses yeux embués avant de libérer définitivement l'objet d'art comme un pendule au bout de se chaînette d'or. Elle continua cependant ses caresses intimes devant Aicha. Ses doigts glissant dans sa fente, titillant son clitoris, ...

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s'enfonçant au plus profond du vagin … puis elle fixa langoureusement son hôtesse et ordonna :

Déshabille-toi !

Aicha fut surprise par le ton masculin autoritaire mais obtempéra sans rébellion en retirant aussitôt sa petite culotte ornée de dentelles. Son sexe mousseux hurlant silencieusement son besoin de caresses.

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La jupe retroussée jusqu'à la taille, un oreiller sous les reins, les seins lourds d'une furieuse attente, elle dévoilait à Irénée la puissance de son désir sous la forme d'un clitoris largement proéminent au-dessus de lèvres gorgées de sang.

Irénée s'approcha féline à son repas d'Amour. Elle attaqua immédiatement en baisers moelleux l'intérieur tendre d'une cuisse dorée. Aicha ferma les yeux et s'ouvrit largement. Offrant sa fente congestionnée à l'appétit de sa dominatrice éperdue d'excitation. La langue se faufila prestement à l'intérieur du fruit odoriférant. De ses doigts habiles elle écarta les grandes lèvres violacées pour lécher avec force et application le méat urinaire. Aicha, sous cette insistante pression, ne put retenir son liquide qui s'écoula à flots saccadés dans la bouche gourmande de l'intruse assoiffée. Alors que le fluide chaud se répandait en tintements pluvieux sur le sol, la bouche encore humide d'urine aspira tout entier le puissant clitoris. Aicha gémit fortement en s'agrippant au siège. Plusieurs fois Irénée aspira l'organe comme on le fait d'une huître que l'on gobe quand elle reste crânement attaché à son pied. Le ventre de Aicha se tendait et se détendait au rythme de ces aspirations sonores. Ses seins, jusque-là de douceur laineuse, se transformaient en muscles de pierre plus sensibles au toucher qu'une plaie infectée.

Irénée comprit que le moment de grâce était venu. Remontant tout son corps transpirant sur celui de sa proie, elle se plaça comme un homme. Aicha ouvrit le yeux pour mieux s'enivrer du visage de son amante quand celle-ci prononça la phrase :

- Je te prends pour lui et par lui.

A cet instant précis elle glissa d'autorité son long bijou dans le sexe de l'élue. Le poussant toujours plus loin et profond, leurs deux ouvertures écumantes rivées par la colle naturelle de leur passion. Aicha sentit la verge d'or pénétrer son dedans aussi sûrement qu'un rêve d'Amour pénètre l'Âme. Le savoureux missile comblait l'espace entier de son être physique et spirituel. Elle n'était plus que le prolongement écartelé d'une force magique qui la remplissait de joie. Au plus haut de sa vague, quand l'équilibre se perd dans l'attente du foudroiement, elle perçut la puissante vibration du bijou qui semblait se dissoudre en mille étincelles de douce chaleur à l'entrée de son utérus fécond. Elle ne put retenir un long soupir hoquetant, pétrissant à pleines mains le corps de la femme-bijou qui la conduisait pour la première fois en des lieux d'extase que l'on imagine réservés aux seuls initiés de l'obscur.

Alors que les derniers tremblements de jouissance parcouraient la belle Aicha, Irénée prolongea les spasmes en lui plongeant profondément la langue dans la bouche tout en lui glissant délicatement un doigt dans l'anus. Ainsi ne restait plus aucun orifice de plaisir qui n'eût reçu sa part de félicité. C'est dans cette multiple étreinte que s'acheva, exténuée, la course folle d'un désir commencé dans le creux sensible d'une main éternellement amoureuse. Celle du Bijoutier.

Aicha comprit enfin les raisons de l'évanouissement de celle qui croisa un jour son regard perçant. Comment rester impassible sous les yeux de celui qui, vous ayant traversé toute entière comme un enfant à naître, vous à mené par le mystère de son art vers le plus secret sanctuaire de la déraison ?                                                        

 

 

 


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